Le Caodaisme - 5/7 (Dịch thuật HT. Nguyễn Thành Nghiệp)


LE SERVICE DU PROCHAIN
Que de douceur, que de charme, la nature, dans sa solitude, ne procure-t-elle pas à l'homme qui vit retiré ? Loin du monde dont les séductions n'ont plus de prise sur lui, dans la tranquilité de sa retraite, il purifie sa vie, calme ses passions et élève ses pensées vers l'Être Suprême. Puis, dans le ravissement de la contemplation, où se révèle le sentiment de la Divinité, il sent mieux enfin son origine céleste.
Telle est la partie la plus ancienne du monde qui, en envoyant les hommes supérieurs, double avec une grande faculté, lorsque, missionnaire de l'accomplissement terrestre, de l'aspiration et du bien-être spirituel. Mais avant d’arriver à ce lycée de l’humanité, j’ai voyagé sur le long chemin, tout pressé, je vais aider ceux qui l’attendent encore.

C'est ainsi que tout Caodaïste, soucieux d'agir selon ces principes d'humanité, doit en toutes circonstances, se vouer au service du prochain. Poussé par le désir d'aider ses semblables, il se tient tout prêt à apporter, soit par ses paroles, soit par ses actes, un baume aux misères morales et sociales. Et, dans ses aspirations vers l'amour miséricordieux, il tend toujours la même main secourable à tous ceux qui ont besoin de son aide. Essuyant tous les affronts, d'où qu'ils viennent, demeurant sans haine parmi ceux qui le haïssent, tout fidèle de la "Grand Voie", dignitaire ou simple adepte, doit s'imposer la tâche difficile de travailler à gagner les âmes à Dieu, à leur inculquer les enseignements du Dai Dao, basés sur l'amour du bien et le culte du vrai.

Si à force de proclamer les vérités, il n'arrive pas à convaincre les incrédules, du moins, il les aura ébranlés quelque peu. Et alors, les doutes suscités en leur âme jusque-là incroyante, feront le reste...

C'est en s'appliquant au perfectionnement et au salut des autres qu'il travaille aux siens propres, car les actes d'amour et de charité, par un juste retour, constituent son seul viatique dans ses pérégrinations vers le bonheur suprême. Puisque le service du prochain est l'une des conditions indispensables de son propre salut, il a tout intérêt à s'y appliquer avec autant de zèle que le lui permettent sa ferveur religieuse et son avancement moral. Sans avoir la prétention de se poser  en prédicateur, il doit cependant inciter particulièrement ses coreligionnaires à la pratique du bien et de la vertu. Il peut y arriver, non pas par le vains discours, mais en prêchant d'exemple et en conformant sa vie à la doctrine qu'il professe. Si parfois il vient à faillir à cette tâche en s'écartant de la voie qui lui a été tracée par le Grand Maître, il n'est que juste qu'on s'en prenne à sa faiblesse ou à son inconséquence et non aux enseignements qu'il est chargé de répandre, lesquels constituent toujours avons-nous besoin de le répéter ? un idéal de paix et d'amour fraternel.

Il peut y avoir, dans le Caodaïsme aussi bien que dans toutes les autres religions existantes, de faux dévôts et des fidèles dont la foi n'est pas assez forte pour résister aux tentations de l'Esprit du Mal. Ce sont là autant d'éléments malsains, qui déshonorent la religion à laquelle ils appartiennent, et dont celle-ci gagnerait à se purger complètement.

CODE RELIGIEUX
PREMIÈRE  PARTIE
Règlements relatifs à la vie religieuse
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Chapitre   I
Du Corps Sacerdotal

Art.1er - Au sommet de la hiérarchie sacerdotale, est le Giao Tong, le frère aîné. Il a la mission de guider, au nom de Dieu, les fidèles dans la vie religieuse et sociale. A lui est dévolu le pouvoir de communiquer spirituellement avec les Esprits Supérieurs ,pour leur demander des grâces en faveur des adeptes. Ceux ci doivent obéissance à ses ordres.

Art.2 - Après le Giao-Tong, viennent les trois Chuong Phap, dont un pour chacune des Trois-Branches (Tam Phai) de la Religion : Confucianisme, Bouddhisme et Taoïsme.

Les Chuong Phap sont chargés de l'examen des loi religieuses établies par le Giao-Tong ou proposées par les Dau-Su, avant leur promulgation, qui ne peut être faite sans leur approbation unanime.

La publication des livres de prières et d'autres ouvrages religieux est subordonnée à l'acceptation des trois Chuong Phap, lesquels, par un examen approfondi, veillent à ce qu'ils soient de nature à ne pas porter atteinte à la morale ni aux bonnes mœurs du pays.

Chaque Chuong Phap a son sceau particulier. Toute décision ne peut être mise à exécution que frappée des trois sceaux.

Les Chuong Phap doivent éclairer le Giao Tong sur les torts que celui-ci peut avoir. S'il se comporte contrairement aux principes de la religion, ils ont qualité pour en saisir le Saint Tribunal.

Art.3- Les trois Dau-Su, dont un pour chaque branche, sont chargés, sous les ordres du Giao-Tong, de la direction générale des fidèles.

Ils peuvent proposer des loi qu'ils soumettent à l'approbation du Giao-Tong. Ils peuvent aussi demander la modification ou la suppression de celles qui ne sont plus en harmonie avec l'état actuel des choses.

Les décisions émanant du Giao-Tong doivent, en cas de désaccord de celui-ci avec les Dau-Su, être retournées au premier, qui les fera examiner par les Chuong-Phap aux fins de modification.

Les Dau-Su ont chacun leur cachet particulier, Tout écrit officiel n'est valable que s'il est revêtu de l'empreinte de ces trois cachets.

Art.4- Les trente-six Phoi-Su sont répartis en groupes de douze. Chaque groupe est dirigé par un Chanh-Phoi-Su qui peut suppléer un Dau-Su absent ou empêché, sans être pour cela nanti du droit de proposé la suppression des lois.

Art.5- Les Giao-Su, au nombre de soixante-douze sont répartis en groupes de vingt-quqtre. Ils sont chargés de l'enseignement religieux et social des fidèles. Ils doivent prendre soin de ces derniers comme le ferait un frère de ses cadets.

Les Giao-Su tiennent les contrôles des adeptes de leur diocèse. Ils ont la mission d'aider à l'observance des formalités rituelles en ce qui concerne le mariage et le décès.

Dans les grands centres, ils ont qualité pour officier absolument comme les Dau-Su et les Phoi-Su.

Ils peuvent formuler des propositions tendant à la suppression ou à la modification des lois susceptibles de porter préjudice aux adeptes.

Art.6- Les Giao-Huu ont pour mission d'assurer la propagande de la doctrine divine, ils peuvent proposer la réforme des règlements en vigueur. Ils peuvent officier,quand ils desservent un oratoire dans une province de peut d'importance.

Le nombre de Giao-Huu est invariablement fixé à 3.000 dont 1.000 pour chaque branche.

Art.7- Les Le-Sanh, choisis parmi les adeptes vertueux, s'occupent des cérémonies cultuelles. Ils sont en outre chargés de procéder aux cérémonies dites de "l'installation de l'autel divin" chez les néophytes.

Il faut être Le-Sanh est avant d'admettre la dignité sacerdotale.

Art.8- Les Chuong-Phap et les Dau-Su peuvent, par le suffrage universel, aspirer concurremment les uns avec les autres aux fonctions de Giao-Tong.

Toujours par voie d'élection, sauf investiture directe par le Grand Maître, le grade de Chuong-Phap peut-être conféré aux Dau-Su; celui de Dau-Su, aux Phoi-Su; celui de Phoi-Su aux Giao-Su; celui de Giao-Su aux Giao-Huu; celui de Giao-Huu, aux Le-Sanh.

Les règlements précités, déterminant la formation du corps sacerdotal, sont extraits des communications de Dieu.

Chapitre II
Des fidèles

Art.9- Toute personne qui sollicite son admission dans le Caodaïsme doit être présentée au chef de paroisse par deux adeptes vertueux. Ceux-ci doivent initier le catéchumène aux principes élémentaires de la doctrine religieuse.

Art.10- Chaque néophyte, dans la journée même de son inscription, doit jurer sa foi devant le maître autel. Il est tenu de connaître parfaitement les prières et les loi de la religion.

Art.11- Le chef de paroisse ou son représentant, qui doit être un dignitaire est tenu de venir chez le nouveau converti en vue de présider aux cérémonies de "l'installation de l'autel divin".

Art.12- La conversion confère le titre d'adepte.
 Les adeptes sont de deux catégories:

1.- Ceux qui, ayant encore des attaches avec le monde, suivent un régime végétarien partiel, c'est-à-dire soit pendant six jours, soit pendant dix jours par mois. Ils sont absolument tenus d'observer les "cinq  interdictions" (Ngu gioi cam) et les autres lois religieuses applicables à leur catégorie. Ce sont de simples adeptes, appartenant au degré inférieur (Ha Thua).

2.- Ceux qui suivant le régime exclusivement végétarien et se conforment, en plus des "cinq interdictions", aux "quatre principales observances" (Tu Dai Dieu Qui). Ils appartiennent au degré supérieur (Thuong Thua).

Art.14- Les adeptes du degré inférieur, ayant satisfait au régime "des dix jours", peuvent être admis à recevoir les premières notions de l'initiation dans des cellules dites de "méditation".

Art.15- Les dignitaires se recruitent parmi les candidats appartenant au degré supérieur. Les adeptes de cette catégorie doivent laisser pousser leur barbe et leur cheveux. Leurs effets d'abillement, simples et modestes, sont en contonnade blanche ou teintée de la couleur symbolique de la branche à laquelle ils appartiennent.

Chapitre III
De la création des paroisses

Art.16- Toute localité comptant plus de 500 fidèles est érigée en paroisse avec son oratoire et son dignitaire.

Art.17- La création d'une paroisse est subordonnée à l'autorisation du Giao-Tong sous l'autorité duquel elle est placée.

Art.18- Les adeptes doivent obéissance aux ordres et commandements du chef de leur paroisse.

Art.19- Ils sont tenus de se réunir à l'oratoire les jours de la nouvelle et de la pleine lune, tant pour assister  aux grandes cérémonies que pour entendre les sermons.

Art.20- Tout dignitaire desservant une paroisse doit y célébrer l'office divin quatre fois par jour : à six heures du matin, à midi, à six heures du soir et à minuit.

Une sonnerie de cloche annonce l'heure de chaque cérémonie.

Chapitre IV
Les cinq interdictions

Art.21- Une fois convertie, tout fidèle doit veiller à l'amélioration de son caractère et de sa conduite en observant les cinq interdictions suivantes :

1.-Ne pas tuer les êtres vivants ;

2.-Ne pas être cupide, c'est-à-dire ne pas piller, prendre de force, escroquer, emprunter avec intention de ne pas rendre, receler une chose volée, garder des objets trouvés, s'approprier un bien au préjudice d'un autre, se livrer aux jeux d'agent;

3.-Ne pas commettre d'acte de luxure, c'est-à-dire ne pas jouir de la femme d'un autre, courir les filles perdues, pousser à des actes incestueux, s'énamourer des belles femmes, exciter à l'amour par des paroles cajôleuses.

4.-Ne pas faire grande chère, c'est-à-dire éviter toute débauche de table, se garder de l'ivresse qui trouble la raison en même temps que l'ordre public, ne pas penser au goût des boissons enivrantes, ni à celui des mets recherchés.

5.-Ne pas pécher en parole, c'est-à-dire ne pas tromper, altérer la vérité, se vanter,  parler des torts d'autrui, se moquer des autres, pousser à la haine et au procès, prononcer des paroles injurieuses, blasphémer contre la religion, manquer à la parole donnée.

Art.21- Une fois convertie, tout fidèle doit veiller à l'amélioration de son caractère et de sa conduite en observant les cinq interdictions suivantes :

1.-Ne pas tuer les êtres vivants ;

2.-Ne pas être cupide, c'est-à-dire ne pas piller, prendre de force, escroquer, emprunter avec intention de ne pas rendre, receler une chose volée, garder des objets trouvés, s'approprier un bien au préjudice d'un autre, se livrer aux jeux d'agent;

3.-Ne pas commettre d'acte de luxure, c'est-à-dire ne pas jouir de la femme d'un autre, courir les filles perdues, pousser à des actes incestueux, s'énamourer des belles femmes, exciter à l'amour par des paroles cajôleuses.

4.-Ne pas faire grande chère, c'est-à-dire éviter toute débauche de table, se garder de l'ivresse qui trouble la raison en même temps que l'ordre public, ne pas penser au goût des boissons enivrantes, ni à celui des mets recherchés.

5.-Ne pas pécher en parole, c'est-à-dire ne pas tromper, altérer la vérité, se vanter,  parler des torts d'autrui, se moquer des autres, pousser à la haine et au procès, prononcer des paroles injurieuses, blasphémer contre la religion, manquer à la parole donnée.

Chapitre V
Des quatre principales observances

Art.22.- La pratique de la vertu et la rectitude de la conduite doivent avoir pour base les quatre principales observances mentionnées ci-après ;

1.- Obéir aux ordres de ses supérieurs, accepter sans honte les bonnes suggestions de ses inférieurs, se montrer poli envers tout le monde, reconnaître franchement ses torts et s'en repentir ;

2.- Ne pas tirer vanité de ses talents, s'oublier pour les autres, les aider à pratiquer la religion, se garder des rancunes personnelles, ne pas cacher les mérites des sages ;

3.- Être d'une honnêteté absolue dans les questions d'argent, ne pas manquer de convenances à l'égard des supérieurs. Que les premiers qui ont quelque chose à enseigner aux seconds, ne le fassent pas avec hauteur ; que ceux-ci, qui ont à déconseiller certains actes à leurs supérieurs, ne le fassent pas irrévérencieusement.

4.- Vis-à-vis d'un supérieur, garder toujours une attitude respectueuse, qu'il soit présent ou absent. Ne pas assister indifférent aux discussions qui s'élèvent entre colerigionnaires. Ne poit placer son intérêt personnel personnel au-dessus de l'intérêt général. Par soumission aux lois de la religion, ne pas contrarier ses supérieurs, ni désobliger ses inférieurs par une opinion trop personnelle.
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