Ce ne sera qu'une question d'habitude ; aussi
nous ne demandons que 6 jours par mois aux nouveaux adhérents.
Autel. - Oui, il vous faut avoir un autel. Tout ce que vous avez dit dans
votre lettre, n'est que l'exacte vérité. Il faut toujours être en communion
d'idée avec le Divin, et l'autel est là pour nous le rappeler. La prière
commune à heure fixe, met réellement l'esprit de chacun de nous dans la
communauté de pensée et donne une reflet dans l'astral divin que notre Maître (
Dieu ) dirige. Christ n'a-t-il pas dit que si nous nous mettions à deux pour
lui demander sa grâce dans la prière, nos voeux seraient exaucés ? Nous
pourrons alors nous mettre en esprit sous la paternité éternelle de Dieu.
L'Européen, plus que l'Asiatique, doit avoir toujours un autel dans son
home. En effet, il doit travailler plus que l'Asiatique, car la vie lui est
plus difficile, et il doit lutter du matin au soir pour son pain quotidien. Et
l'autel est là pour lui rappeler ses devoirs envers son Créateur, lorsqu'il
rentre dans son foyer.
Il faut bien éviter les rites nombreux qui sentent le charlatanisme ou
l'hérésie ; mais l'on ne doit pas les supprimer radicalement. Les intellectuels,
les savants sont généralement portés aux extrêmes : ils sont ou athées ou
croyants, parfois jusqu'à l'intolérence pour ne pas dire au fanatisme. Soyons
dans le " juste milieu ", comme nous le recommande le Sage "Le
Maître ".
En cas de décès, rassemblez en plus grand nombre possible nos frères
caodaistes pour les prières en commun. Ces prières ont pour but de faciliter la
désincarnation du défunt et, par la force des pensées concentrées, nous élevons
l'esprit du mort vers des plans supérieurs auxquels lui seul ne peut parvenir
par ses propres efforts.
Pour vous, songez à vivre encore assez longtemps pour la propagation de la
nouvelle Foi, ce pour la gloire de notre Maître Divin. Pour nous qui savons que
la mort d'ici n'est que la résurrection dans l'Au-Delà, la mort ne nous effraie
pas ; elle nous est, au contraire, une délivrance. Cependant, du moment qu'on
peut encore faire un peu de bien matériel et moral autour de soi, il faut
encore vivre assez longtemps pour terminer la mission qui nous incombe. Nous ne
pourrons progresser et approcher la Divinité que par la perfection morale de
l'âme se manifestant par des actes de charité et d'amour. Ce sont les seuls
moyens qui nous permettront d'entrer dans l'apanage de Dieu.
DIGNITAIRES. - Le gouvernement universel de Dieu se
compose de deux branches distinctes : l'une qui est le gouvernement des âmes et
des êtres et l'autre qui est l'instruction et l'éducation.
La plupart des fondateurs de religion n'appartiennent qu'à la seconde
branche : Branche des instructeurs. Ils sont les grands législateurs de Dieu en
ce monde. Comme Dieu ne veut pas que, sur la terre, un homme détienne seul tout
le pouvoir divin, il le partage en deux et le confie à deux plus hauts
dignitaires :
I. - Le Giao-Tông détient le pouvoir et est le chef du Cuu-Trung-Dài, Cuu =
Neuf, Trung = Plans, Dài = Palais ( neuf degrés de la Hiérarchie angélique ou
divine et figure de neuf plans divins ).
II. - Le Hô-Phap se charge de la justice religieuse et veille à
l'application des lois et est le chef du Hiêp-Thiên-Dài ( lieu de relations
entre Dieu et l'Humanité ). Hiêp = Union, Thiên = Dieu. Dieu uni aux hommes ou
les hommes unis à Dieu.
I. - Le premier est assisté des dignitaires énumérés dans la brochure Le
Caodaïsme ou bouddhisme rénové, page 35 et suivantes, au chapitre " Notre
Code religieux " ;
Les dignitaires de la Branche Confucianisme ( ou Ngoc, nom annamite )
s'habillent d'une robe pourpre qui signifie " autorité " ;
Ceux de branche Bouddhisme ( Thai ) portent la robe " jaune safran
" ( symbole de vertu ).
Ceux de la Branche Taoïsme ( Thuong ) s'habillent de bleu d'azur, symbole
de la Tolérence ou Pacifisme.
Seuls le Giao-Tông et le Chuong-Phap de la Branche Taoïsme s'habillent de
blanc.
Les dignitaires dames s'habillent aussi de blanc.
Les dignitaires de même grade, qu'ils soient confucianistes, ou taoïstes ou
bouddhistes ont les mêmes attributions, celles définies dans le " Code
religieux " précité. Ils ne se distinguent entre eux que par la couleur de
leur costume.
Quand l'un d'eux est seul dans une paroisse, il en est le chef, doit
veiller à tout et être au courant de tout. Mais quand ils sont plusieurs dans
une même paroisse, le Supérieur de cette paroisse pourra les charger des
travaux suivants en se basant sur leurs aptitudes, leurs connaissances ou sur
les branches auxquelles ils appartiennent :
Les Rouges ( confucianistes ) peuvent se charger du personnel, des rites et
de l'ordre.
Les Bleus ( taoïstes ) s'occupent de l'organisation intérieure, des travaux
de bureaux, de l'instruction, de l'éducation des fidèles, des œuvres de
charité.
Les Jaunes ( bouddhistes ) s'occupent des finances, des travaux de
constructions et des échanges divers.
II. - Le Hô-Phap est secondé par deux collaborateurs suivants :
Le Thuong-Phâm qui conduit les âmes vers le Nirvana.
Le Thuong-Sanh qui veille sur les hommes et les dirige vers le Dao ( la
Voie de la Vérité ).
Chacun de ces trois grands dignitaires a quatre collaborateurs immédiats
des branches suivantes
( explications un peu succinctes ).
La Branche " Phap " ( Mysticisme ) a pour chef le Hô-Phap qui
dirige :
- le Bao-Phap, protecteur des lois établies ( côté Mysticisme ) ;
- le Hiên-Phap, celui qui cherche le beau, le bien pour la perfectionnement
de ce qui existe ;
- le Khai-Phap, propagateur ;
- le Tiêp-Phap, aide à l'application des lois et reçoit toutes réclamations
ou suggestions.
La Branche " Dao " ( Vie religieuse ) a pour chef le Thuong-Phâm
qui veille sur les :
- Bao-Dao, Hiên-Dao, Khai-Dao, Tiêp-Dao ( mêmes attributions que ci-dessus,
mais dans leur branche ).
La Branche " Thê " ( Vie sociale ) a pour chef Thuong-Sanh qui
veille sur les :
- Paquet, Parasol, Ouverture, Présentation (pour attributions attribuables,
mais dans leur branche).
Ces quinze dignitaires forment un Conseil ayant le droit de justice et de
contrôle. Ils se communiquent à Dieu et aux Esprits par leur médiumnité.
Ils sont aidés par un corps de douze académiciens dont quelques-uns
seulement ont été nommés.
Pour accéder à ces grades, il faut commencer par être : Secrétaire-Archiviste,
puis Greffier, Commissaire de Justice, Avocat, Inspecteur, Chancelier et
Instructeur.
Quand l'Instructeur aura converti une nation, il pourra, suivant les
vacances, accéder successivement à l'un des grades Tiêp, puis Khai, après Hiên,
ensuite Bao, et à l'une des trois plus hautes dignités énumérées plus haut.
Suivant aussi ses acquisitions antérieures, il sera dans l'une des trois
branches Phap, Dao ou Thê.
Les hauts dignitaires du " Hiêp-Thiên-Dài " sont chargés de
l'instruction et de l'éducation de l'humanité, de la justice religieuse et du
contrôle des actes de ceux du " Cuu-Trung-Dài ", sans, toutefois,
pouvoir s'immiscer dans le gouvernement et l'administration du sacerdoce. Ils
sont des législateurs. Ils ont aussi mission de propager la nouvelle Foi par
toutes les voies : presse, conférences, etc., et de s'occuper du
perfectionnement et du progrès des Lettres, des Arts, et de tout ce qui pourra
aider l'humanité à vivre avec moins de souffrances dans un bien-être moral.
Je suis de la Branche " taoïsme ", comme le sont un grand nombre
de dignitaires de la Mission étrangère, qui sont des esprits du Bach-Van-Dông (
de la Loge blanche ) réincarnés présentement pour travailler au succès de la
IIIè Amnistie de Dieu en Orient
L'aura de chacun de nous, suivant le Plan divin auquel il appartient, a une
coloration particulière : bleue, jaune, rouge ou blanc serein. La Branche de
chacun de nous pourra être révélée que par les Esprits-Guides ou notre Maître
Divin, dès notre entrée comme membres du sacerdoce, c'est-à-dire comme
dignitaires, à partir de Lê-Sanh ( élève-prêtre ).
HYMNES. - Au sujet des hymnes, nous n'en avons qu'en
annamite. Ce sont les prières qui datent de mille deux cents ans que les lamas
de Hang-Son-Tu ( pagode de Hang-Son ) à Cô-Tô-Thành ( ville Cô-Tô ) Chine, ont
pu obtenir par voie médiumnique. La traduction nous est pour le moment
impossible. Nous demanderons plus tard l'aide des esprits pour les prières
européennes. Très probablement, l'Esprit Victor Hugo ou sainte Jeanne d'Arc
viendront à cet effet. Je ne manquerai pas de vous les faire parvenir le cas
échéant. "
Ces quelques conseils suffiraient à prouver - une fois encore - que le
Caodaïsme ne s'adresse pas seulement à des masses analphabètes, amorphes, pour
lesquelles la vie est une sorte de demi-sommeil animal, mais aussi à des
esprits évolués et élevés, à tendance mystique, qui ont besoin de satisfaction
religieuse intense.
Autel de Dieu et offrandes.
AUTEL DE DIEU. - L'autel ressemble à une maisonnette fermée
des trois côtés, le côté de devant étant ouvert, on y met un rideau. Aux heures
de prières, on tire le rideau pour mettre à découvert l'insigne religieux (
conscience divine ), on allume une paire de bougies, cinq bâtons d'encens et du
bois de santal
( symbole des cinq éléments constitutifs de l'homme en état de purification
( sanctification complète de l'être ) ).
DANS LES MAISONS PARTICULIÈRES. - L'autel de Dieu pourra aussi être installé
au-dessus de la cheminée du salon en y installant les objets de culte, sans
avoir besoin de la maisonnette comme il est dit plus haut.
L'autel de Dieu pourra aussi être installé sur une table, plus élevée que
les tables ordinaires, placée contre le mur de cloison dans la salle d'honneur
de la maison.
HEURES DES PRIÈRES. - Les prières se font quatre fois par jour.
1° Entre 5 et 7 heures ;
2° Entre 11 et 13 heures ;
3° Entre 17 et 19 heures ;
4° Entre 23 heures et 1 heure.
OFFRANDES. - On offre le thé (A) le matin et le soir, le
vin à midi et à minuit.
Pour le thé, on l'offre dans une tasse qu'on met à côté d'une autre tasse
contenant de l'eau pure ; pour le vin, on le met dans trois verres à liqueur.
Les tasses et les verres doivent être couverts en dehors des heures de prières.
Aux premier et quinzième jours du mois ( annamite ) et aux jours de fête,
on offre des fleurs (B) et des fruits.
Au milieu de la table de l'autel de Dieu, on place une petite veilleuse (C)
qui doit être allumée nuit et jour puisque cette flamme représente le feu divin
ou lumière divine éclairant l'Univers.
Aux heures de prières, on allume deux chandelles et cinq bâtons d'encens.
On ne brûle le bois de Santal (D) qu'aux grandes cérémonies.
SIGNIFICATION DE LA DISPOSITION DES OFFRANDES. - Il nous a été enseigné :
qu'au Bach-Ngoc-Kinh ( Nirvana ) le trône de notre Maître Suprême est au Nord,
dont le levant est à sa gauche et le couchant à sa droite.
Il résulte de cet enseignement que dans n'importe quel lieu où est placé
l'Autel, Œil divin est au nord, donc le levant ou " Duong " est à sa
gauche et le couchant ou " Âm " est à sa droite.
Dans l'Univers, il y a deux principes " Âm " et " Duong
" qui forment l'origine de toute création.
1. - Les deux chandelles symbolisent les deux Logos masculin et féminin
unis pour la production en général ; la lumière lunaire et solaire ( Âm-Duong )
conserve encore l'image de cette puissance productrice.
La chandelle de gauche représentant la lumière solaire ( Duong ) doit être
allumée la première.
2. - Les cinq bâtons d'encens représentent les cinq sens de l'homme.
3. - Les trois verres de vin représentent : l'être astral ou notre énergie
vitale. Le vin est réellement l'essence de la vigne comme la vitalité est
l'essence de l'être.
La vigne et le raisin représentent la matière ou notre corps matériel. Le
jus de raisin représente notre énergie vitale ou notre astral.
Le vin est l'esprit de la vigne et du raisin, il symbolise donc l'esprit
divin de notre être ou âme.
4. - La tasse d'eau pure qui symbolise le " Duong " doit être
placée à la gauche de l'Oeil divin et la tasse de thé qui symbolise le "
Âm " doit être placée à la droite. ( Ce thé et cette eau mis ensemble
forment l'eau bénite ou sacrée ( Âm-Duong ). Cette eau bénite peut être donnée
à boire aux malades qui ont fait d'ardentes prières, et servie au baptême. )
Les fleurs représentant le " Duong " doivent être placées à la
gauche et les fruits le " Âm " à la droite.
L'infusion de ces fleurs séchées, bien gardées et transformées en tisane
peut guérir les malades qui croient sincèrement aux miracles du Créateur.
Les trois éléments essentiels ( Tam-Tai ) de l'Univers sont : le Ciel (
Thiên ), la Terre ( Dia ) et l'Humanité ( Nhon ), le Ciel est constitué
essentiellement par le Soleil ( Nhut ), la Lune ( Nguyêt ) et les Étoiles (
Tinh ).
La Terre est constituée essentiellement par l'eau ( Thuy ), le Feu ( Hoa )
et l'éther (Phong ).
L'Homme est constitué essentiellement par la matière ( Tinh ), l'essence
vitale (Khi), l'âme ( Thân ).
Les offrandes représentent les trois éléments essentiels de notre constitution
: les fleurs représentent la matière, le vin, l'énergie vitale et le thé,
l'âme.
Rites et Prières.
Avant d'aborder les rites je dois vous donner l'explication des " lay
".
Chez nous, les " lay " sont des marques extérieures de la
vénération que l'on témoigne intérieurement à Dieu, aux Esprits supérieurs, aux
Souverains, aux morts et ses parents. Ils ne sont donc en aucune façon
humiliants, comme on le pense.
Pour faire des " lay ", on commence d'abord par joindre les mains
( marque de la confiance absolue ) de la façon suivante :
On met le pouce de la main gauche sur la base de l'annulaire et on ferme la
main. On couvre la main gauche ainsi fermée avec la main droite en mettant le
pouce de la main droite sur la base de l'index de la main gauche.
EXPLICATION DE LA POSITION DES
DEUX MAINS AINSI JOINTES. - Le
Ciel fut crée en l'année Ty et l'Humanité en l'année Dân, c'est pourquoi nous
mettons le pouce de la main gauche à la place de l'année " Ty ", et
celui de la main droite à celle de l'année " Dân ".
Dans la position debout, on pose les mains jointes au milieu de la
poitrine. Avant de s'agenouiller, on s'incline profondément trois fois en
faisant un mouvement de haut en bas des deux bras élargis en cercle ( les mains
toujours jointes ) en signe d'offrande de notre cœur ardent à Dieu.
Pour faire les " lay ", on se met à genoux, on porte les mains
jointes à la hauteur du front, on rabat sur le parquet les deux mains ouvertes
et les pouces entrecroisés, et on fait les " lay " en frappant de la
tête sur les deux mains en certain nombre de fois suivant le degré de l'Esprit
auquel on fait des " lay ".
A l'heure fixée pour les prières en commun, les fidèles s'assemblent dans
la pièce réservée au culte. Ils s'alignent debout en deux rangées tout le long
de la pièce, les mains jointes et posées sur les poitrine ; les prêtres en
costume de cérémonie en tête ; les hommes se mettent à gauche, les dames à
droite d'abord face à face. Dès que tout est prêt, ils se tiennent dans une
position respectueuse. Hommes et dames se saluent par une inclination de tête
et par le mouvement de haut en bas des deux bras élargis en cercles, les deux
mains toujours jointes (E). Ensuite les groupes des hommes et dames s'avancent
l'un vers l'autre de manière à former des rangées de trois ou quatre personnes
ou même plus, suivant la largeur de la pièce en se gardant toutefois de se
toucher et en se laissant un espace libre au milieu, séparant nettement hommes
et dames, puis ils se tournent vers l'autel, les yeux fixant l'Oeil divin (F),
le prêtre et les fidèles s'inclinent profondément trois fois devant l'autel
puis se mettent à genoux ; avancer un peu le pied gauche, puis plier le pied
droit d'abord, le pied gauche ensuite.
On fait alors les signes suivants : On frappe les deux mains ainsi jointes
d'abord au front, en prononçant " Nam Mô Phât " ( Au nom de Bouddha )
Rapport à Dieu.
Après, à gauche, à la hauteur de l'oreille, en prononçant : " Nam Mo
Phap " (Rapport à la Nature ).
Puis à droite, à la hauteur de l'oreille, en prononçant : " Nam Mô
Tang " ( Rapport envers l'Humanité )
Ensuite sur la poitrine, en prononçant les cinq invocations sacramentelles
suivantes:
1. - " Nam Mo Cao-Long (H) Tien-Ong Dai-Bo-Tat Ma-Ha-Tat" (Dieu)
G).
2. - " Nam Mo Quan Quan (H) Bo-Tat Ma-Ha-Tat" (Bouddha);
3. - " Nam Mo Ly Thai
Bach (H) Tien-Truong" (Taoïsme);
4. - " Nam Mô (H) Hiêp-Thiên Dai-Dê Quan-Thanh Dê-Quân " ;
(Représentants des trois grandes religions : Confucianisme, Taoïsme et
Bouddhisme. )
5. - « Namo Bouddhas (I), Chu-Tien (J), Zhou Qing (K), Chu singe (L); (
Esprits superieurs ) .
Faire une profonde inclination après chaque invocation.
Après chaque prière, faire trois " lay ", c'est-à-dire se courber
trois fois ; chaque fois, toucher la terre du front quatre fois pour Dieu,
trois fois pour les autres divinités. Dans la prière, le fidèle demande au
Maître Divin de l'élever en sagesse, de lui donner assez de force et de courage
pour suivre la Voie ( Dao ) tracée par Dieu et donner à l'humanité la paix tant
promise. Le prêtre, en outre de ces demandes, prie le Maître Divin de le
protéger pour la propagation de la Sainte Doctrine, de savoir souffrir pour que
l'Humanité puisse vivre en paix et faire régner la paix universelle.
Les fidèles doivent suivre le prêtre avec dévotion dans tous ses mouvements.
Aux jours de fêtes, au début de la cérémonie, le prêtre, officiant, tient
en main les cinq bâtons d'encens lorsqu'il fait les signes et prononce les
invocations sacramentelles ; après, il remet les bâtons d'encens à l'un de ses
aides ( restant debout auprès de l'autel ). Ce dernier les plante dans le vase
ad hoc.
Pour le moment, nous n'avons que des prières en Quôc-Ngu. Nous avons prié
Dieu en vue d'obtenir des prières en français. En attendant, les fidèles font
des invocations et forment des vœux.
A la fin de la cérémonie du culte, les assistants font des " lay
", se lèvent ( toujours le pied droit avant ), s'inclinent profondément
devant l'autel trois fois, font un demi-tour sur eux-mêmes de droite à gauche,
se tournent ainsi vers l'autel de Hô-Phap ( Bouddha, gardien du Nirvâna )
dressé en face de l'autel du Maître Divin et lui font une révérence. Ensuite,
ils reviennent se ranger comme au début de la cérémonie face à face et chacun à
sa place.
Ils se saluent par une inclination de tête et se retirent.
AUTEL DE HÔ-PHAP (M). - Pour le moment, on peut disposer contre
le mur une petite table sur laquelle on met une paire de chandeliers, un base
pour les bâtons d'encens, un vase pour le santal, un verre à vin, une tasse de
thé, une tasse à eau, un pot à fleurs, une soucoupe à fruits. Au mur est
suspendu un carton sur lequel sont écrits ces mots : " Hô-Phap " (
Bouddha, Gardien du Nirvâna, Protecteur des Fidèles ), le signe " Khi
" ou " Souffre Vital " qui ranime l'Humanité mourante.
Les prêtres ont soin, avant la fin de chaque grande cérémonie, de prononcer
un sermon exhortant les fidèles à croire en Dieu, le Créateur et Père commun à
tous, à s'aimer, à unir les âmes pour la Paix universelle.
NOTA. - Comme certains peuples
ne sont pas habitués au " lay ", nous pouvons pour le moment le
remplacer par de profondes révérences.
Signé: THUONG-TRUNG-NHUT.
Ce rituel peut paraître compliqué aux Occidentaux, même de bonne volonté,
qui peuvent avoir une certaine répulsion à jouer aux enfants de chœur. Dans son
libéralisme, dans son esprit de tolérance, le Caodaïsme admet de grandes
simplifications, surtout chez certains peuples européens et américains peu
démonstratifs en matière de foi.
DIRECTIONS SPIRITUELLES
... Il y a des choses qui dépassent l'entendement humain, que la langue
humaine est absolument incapable de décrire. Aussi, les Esprits qui se sont
manifestés à nous, nous ont toujours recommandé de ne pas trop nous attarder à
chercher à percer des mystères qu'eux-mêmes ne sont pas en mesure de nous
dévoiler. Cherchons seulement à connaître la vérité, celle dont nous avons
besoin présentement pour notre gouverne, pour que nous ne soyons pas dans le
doute ; une fois que nous l'aurons trouvée, persévérons dans cette voie. En
nous faisant cette recommandation, les Esprits n'ont pas l'intention de nous
empêcher de chercher à connaître, à sonder les mystères, pour progresser de
jour en jour. Non, telle n'est pas leur intention. Ils craignent que nous
perdions notre temps à vouloir rechercher des choses qui ne sont pas absolument
utiles.
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