3 ème Amnistie de Dieu en Orient - 2 / 2 (Saint Siège Tay Ninh)


Ces considérations exposées, il nous est permis d'espérer que grâce au Caodaïsme et aux autres systèmes d'éclectisme, les deux courants si opposés de pensées d'Orient et d'Occident se rencontreront un jour dans une doctrine commune, d'où découleront un amour et une confiance réciproques entre les deux races qui, jusqu'ici, se croyant différentes à cause de la couleur de leur épiderme, ont le grand tort de nourrir l'une envers l'autre des sentiments de méfiance.

L'AMOUR UNIVERSEL

Par amour universel (bac ai), nous entendons l'amour sincère et miséricordieux  de tout ce qui a vie. C'est la fraternité envers tous les hommes sans distinction et la bonté envers tous les membres du règne animal et du règne végétal.

I. - FRATERNITÉ HUMAINE

Toutes les religions sont d'accord pour reconnaître l'Unité Divine, qu'elles conçoivent chacune selon le degré de leur évolution spirituelle. Que les hommes soient une émanation divine selon les unes, ou le résultat d'une création selon les autres, il n'en demeure pas moins vrai qu'il proviennent tous d'une même source spirituelle unique que le langage humain, pour l'exprimer, a plus ou moins imparfaitement appelée : Dieu, Brahma, Jéhovah, Ngoc Hoang Thuong De, etc...Partant de ce principe, nous en arrivons à proclamer que tous les hommes sont frères, quelle que soit la race à laquelle ils appartiennent. Comme tels, ils ont les uns à l'égard des autres, des obligations, des devoirs qui découlent de la fraternité. Qu'est-ce que la fraternité ? C'est le lien d'amour, qui lie entre eux tous les hommes reconnus comme membre de la famille universelle. Mais dans la société humaine actuellement si divisée, la fraternité, qui devrait s'étendre à tous les hommes sans restriction, est souvent contrariée par des sentiments d'orgueil ou d'égoïsme. De-là, les préjugés de races, les haines et les luttes de castes, source de tant de maux sous le poids desquels gémit l'espèce humaine.

Il importe donc, pour le bien de l'humanité meurtrie et souffrante, que tous les hommes oublient leurs intérêts personnels pour ne penser qu'à ceux de la collectivité ; qu'ils se tolèrent dans toutes les manifestations de la pensée et de la foi; qu'il montrent enfin les uns aux autres, la plus large indulgence. On pourra objecter qu'en l'état actuel de la mentalité humaine, plus portée à l'égoïsme qu'à l'altruisme, parler de fraternité universelle équivaudrait à rêver d'utopie. Cette objection est malheureusement plausible et restera telle, tant que l'homme se concevra comme corps plutôt que comme esprit  "car, dit Annie Besant, la matière croît en prenant autour d'elle, en s'appropriant constamment ce qui lui est extérieur et en l'incorporant à ce qu'elle possède déjà. Les choses matérielles s'usent et finalement périssent à l'usage, et comme leur quantité est limitée, que ceux  qui en désirent la possession sont nombreux, les luttes s'élèvent entre ces derniers. Le gain, la possession sont en effet la condition du sucès matériel.

"Mais quand l'homme commence à se concevoir comme esprit plutôt que comme corps, il comprend que partager et donner sont les conditions de la croissance et de la puissance. Les richesses spirituelles s'accroissent en effet à l'usage ; elles ne périssent loit ; lorsqu'elles sont données elles se multiplient ; lorsqu' elles sont partagées, leur possession, leur assimilation n'en deviennent que plus complètes. La fraternité doit avoir ses racines dans l'esprit et se répandre au-dehors, à travers les domaines de l'intellect et de l'émotion, pour enfin s'affirmer dans le mode matériel. Elle ne pourra jamais être établie par les lois imposées du dehors, elle doit triompher par l'Esprit s'épanchant du dedans ".

Un jour, le roitelet Cung Vuong de la principauté de So (Une des principautés de l'Empire du Milieu, du temps de Confucius) perdit une arbalète à la chasse. Ses officiers d'ordonnance s'apprêtaient à aller la chercher, lorsque Cung Vuong les emprêcha en leurs disant : "A quoi bon la chercher? Sachez que nous en perdons rien à ce qu'une arbalète égarée par un habitant de So soit bientôt retrouvée par un autre habitant de la même principauté". Confucius, ayant appris ces paroles, les commenta : " Quelle limitation regretable dans les sentiments de fraternité de Cung Vuong ! N'aurait-il pas mieux fait de dire : un homme a perdu une arbète et un autre homme la retrouvera". Ainsi exprimée, la conception de la fraterniré humaine par le grand philosophe chinois apparaît bien plus belle, plus saisissante dans sa forte concision.
 
II. - BONTÉ ENVERS LES ANIMAUX

Puisque nous sommes tenus à des devoirs de fraternité envers les hommes, qui sont nos frères dans la famille universelle, nous avons égalements des devoirs de bonté envers les animaux qui, eux aussi, sont nos frères encore arriérés sur la voie de l'évolution.
Nous devons donc soigner ceux qui sont dressés à notre service, les traiter avec douceur et éviter de les faire souffrir inutilement. Toute vie animale doit être respestée autant que possible ; car, en y portant atteinte, nous retardons l'évolution de la victime. Aussi tout Caodaïste concient de ses devoirs se soumet-il au régime végétarien pour éviter de se faire complice des crimes multiples journellement commis au préjudice de ses frères inférieurs.

"Entre la pitié envers les bêtes et la bonté d'âme, dit Schopenhauer, il y a un lien étroit : on peut dire sans hésiter, quand un invidu est méchant pour les bêtes qu'il ne saurait être homme de bien ".

III.- BONTÉ ENVERS LES PLANTES

Nul n'ignore les services que nous rendent les arbres de toute espèce. Bienfaiteurs silencieux de l'homme, ne blâmant ni son ingratitude, ni sa cruauté, ils abritent indifféremment, de leur ombrage, tous ceux qui viennent s'asseoir à leur pied, le voyageur fatigué aussi bien que le bûcheron méchant. Le santal dit-on, parfume la hache qui le frappe.
Les plantes constituent une véritable pharmacie naturelle où nous puissons toutes sortes de panacées propres à guérir nos maux. Que de leçons de bonté et de sacrifice ne pouvons nous pas en tirer à notre profit !

Les récentes expériences scientifiques de Sir Bose, un savant de l'Inde, ont démontré que les plantes vivent comme l'homme, que quelques unes, et particulièrement la sensitive, possèdent un système nerveux plus sensible que le nôtre aux impressions physiques. Que pensons-nous alors de celui qui s'amuse à casser une branche à un arbre ou à déraciner une plante ? Si les nécessités de la vie matérielle nous obligent à user des végétaux, la bonté que nous devons à l'égard de ces "candidats à l'animalité" nous recommande de ne jamais les mutiler, ni les détruire inutilement.

LE SERVICE DU PROCHAIN

Que de douceur, que de charme, la nature, dans sa solitude, ne procure-t-elle pas à l'homme qui vit retiré ? Loin du monde dont les séductions n'ont plus de prise sur lui, dans la tranquilité de sa retraite, il purifie sa vie, calme ses passions et élève ses pensées vers l'Être Suprême. Puis, dans le ravissement de la contemplation, où se révèle le sentiment de la Divinité, il sent mieux enfin son origine céleste.
Telle est la vie intérieure que mènent les hommes supérieurs, doués de grandes facultés, lorsque, leur mision terrestre accomplie, ils aspirent au bien-être spirituel. Mais avant d'arriver à cette étape élevée du pèlerinage de l'Humanité, le voyageur de la longue route, tout en charchant à progresser, doit venir en aide à ceux qui tâtonnent encore derrière lui.

C'est ainsi que tout Caodaïste, soucieux d'agir selon ces principes d'humanité, doit en toutes circonstances, se vouer au service du prochain. Poussé par le désir d'aider ses semblables, il se tient tout prêt à apporter, soit par ses paroles, soit par ses actes, un baume aux misères morales et sociales. Et, dans ses aspirations vers l'amour miséricordieux, il tend toujours la même main secourable à tous ceux qui ont besoin de son aide. Essuyant tous les affronts, d'où qu'ils viennent, demeurant sans haine parmi ceux qui le haïssent, tout fidèle de la "Grand Voie", dignitaire ou simple adepte, doit s'imposer la tâche difficile de travailler à gagner les âmes à Dieu, à leur inculquer les enseignements du Dai Dao, basés sur l'amour du bien et le culte du vrai.

Si à force de proclamer les vérités, il n'arrive pas à convaincre les incrédules, du moins, il les aura ébranlés quelque peu. Et alors, les doutes suscités en leur âme jusque-là incroyante, feront le reste...

C'est en s'appliquant au perfectionnement et au salut des autres qu'il travaille aux siens propres, car les actes d'amour et de charité, par un juste retour, constituent son seul viatique dans ses pérégrinations vers le bonheur suprême. Puisque le service du prochain est l'une des conditions indispensables de son propre salut, il a tout intérêt à s'y appliquer avec autant de zèle que le lui permettent sa ferveur religieuse et son avancement moral. Sans avoir la prétention de se poser  en prédicateur, il doit cependant inciter particulièrement ses coreligionnaires à la pratique du bien et de la vertu. Il peut y arriver, non pas par le vains discours, mais en prêchant d'exemple et en conformant sa vie à la doctrine qu'il professe. Si parfois il vient à faillir à cette tâche en s'écartant de la voie qui lui a été tracée par le Grand Maître, il n'est que juste qu'on s'en prenne à sa faiblesse ou à son inconséquence et non aux enseignements qu'il est chargé de répandre, lesquels constituent toujours avons-nous besoin de le répéter ? un idéal de paix et d'amour fraternel.

Il peut y avoir, dans le Caodaïsme aussi bien que dans toutes les autres religions existantes, de faux dévôts et des fidèles dont la foi n'est pas assez forte pour résister aux tentations de l'Esprit du Mal. Ce sont là autant d'éléments malsains, qui déshonorent la religion à laquelle ils appartiennent, et dont celle-ci gagnerait à se purger complètement.

CODE RELIGIEUX
PREMIÈRE  PARTIE
Règlements relatifs à la vie religieuse

* * *
Chapitre I
Du Corps Sacerdotal

Art.1er - Au sommet de la hiérarchie sacerdotale, est le Giao Tong, le frère aîné. Il a la mission de guider, au nom de Dieu, les fidèles dans la vie religieuse et sociale. A lui est dévolu le pouvoir de communiquer spirituellement avec les Esprits Supérieurs ,pour leur demander des grâces en faveur des adeptes. Ceux ci doivent obéissance à ses ordres.

Art.2 - Après le Giao-Tong, viennent les trois Chuong Phap, dont un pour chacune des Trois-Branches (Tam Phai) de la Religion : Confucianisme, Bouddhisme et Taoïsme.

Les Chuong Phap sont chargés de l'examen des loi religieuses établies par le Giao-Tong ou proposées par les Dau-Su, avant leur promulgation, qui ne peut être faite sans leur approbation unanime.

La publication des livres de prières et d'autres ouvrages religieux est subordonnée à l'acceptation des trois Chuong Phap, lesquels, par un examen approfondi, veillent à ce qu'ils soient de nature à ne pas porter atteinte à la morale ni aux bonnes mœurs du pays.

Chaque Chuong Phap a son sceau particulier. Toute décision ne peut être mise à exécution que frappée des trois sceaux.

Les Chuong Phap doivent éclairer le Giao Tong sur les torts que celui-ci peut avoir. S'il se comporte contrairement aux principes de la religion, ils ont qualité pour en saisir le Saint Tribunal.

Art.3- Les trois Dau-Su, dont un pour chaque branche, sont chargés, sous les ordres du Giao-Tong, de la direction générale des fidèles.

Ils peuvent proposer des loi qu'ils soumettent à l'approbation du Giao-Tong. Ils peuvent aussi demander la modification ou la suppression de celles qui ne sont plus en harmonie avec l'état actuel des choses.

Les décisions émanant du Giao-Tong doivent, en cas de désaccord de celui-ci avec les Dau-Su, être retournées au premier, qui les fera examiner par les Chuong-Phap aux fins de modification.

Les Dau-Su ont chacun leur cachet particulier, Tout écrit officiel n'est valable que s'il est revêtu de l'empreinte de ces trois cachets.

Art.4- Les trente-six Phoi-Su sont répartis en groupes de douze. Chaque groupe est dirigé par un Chanh-Phoi-Su qui peut suppléer un Dau-Su absent ou empêché, sans être pour cela nanti du droit de proposé la suppression des lois.

Art.5- Les Giao-Su, au nombre de soixante-douze sont répartis en groupes de vingt-quqtre. Ils sont chargés de l'enseignement religieux et social des fidèles. Ils doivent prendre soin de ces derniers comme le ferait un frère de ses cadets.

Les Giao-Su tiennent les contrôles des adeptes de leur diocèse. Ils ont la mission d'aider à l'observance des formalités rituelles en ce qui concerne le mariage et le décès.

Dans les grands centres, ils ont qualité pour officier absolument comme les Dau-Su et les Phoi-Su.

Ils peuvent formuler des propositions tendant à la suppression ou à la modification des lois susceptibles de porter préjudice aux adeptes.

Art.6- Les Giao-Huu ont pour mission d'assurer la propagande de la doctrine divine, ils peuvent proposer la réforme des règlements en vigueur. Ils peuvent officier,quand ils desservent un oratoire dans une province de peut d'importance.

Le nombre de Giao-Huu est invariablement fixé à 3.000 dont 1.000 pour chaque branche.

Art.7- Les Le-Sanh, choisis parmi les adeptes vertueux, s'occupent des cérémonies cultuelles. Ils sont en outre chargés de procéder aux cérémonies dites de "l'installation de l'autel divin" chez les néophytes.

Il faut être Le-Sanh avant d'être admis à la dignité sacerdotale.

Art.8- Les Chuong-Phap et les Dau-Su peuvent, par le suffrage universel, aspirer concurremment les uns avec les autres aux fonctions de Giao-Tong.

Toujours par voie d'élection, sauf investiture directe par le Grand Maître, le grade de Chuong-Phap peut-être conféré aux Dau-Su; celui de Dau-Su, aux Phoi-Su; celui de Phoi-Su aux Giao-Su; celui de Giao-Su aux Giao-Huu; celui de Giao-Huu, aux Le-Sanh.

Les règlements précités, déterminant la formation du corps sacerdotal, sont extraits des communications de Dieu.

Chapitre II
Des fidèles

Art.9- Toute personne qui sollicite son admission dans le Caodaïsme doit être présentée au chef de paroisse par deux adeptes vertueux. Ceux-ci doivent initier le catéchumène aux principes élémentaires de la doctrine religieuse.

Art.10- Chaque néophyte, dans la journée même de son inscription, doit jurer sa foi devant le maître autel. Il est tenu de connaître parfaitement les prières et les loi de la religion.

Art.11- Le chef de paroisse ou son représentant, qui doit être un dignitaire est tenu de venir chez le nouveau converti en vue de présider aux cérémonies de "l'installation de l'autel divin".

Art.12- La conversion confère le titre d'adepte.
 Les adeptes sont de deux catégories:

1.- Ceux qui, ayant encore des attaches avec le monde, suivent un régime végétarien partiel, c'est-à-dire soit pendant six jours, soit pendant dix jours par mois. Ils sont absolument tenus d'observer les "cinq  interdictions" (Ngu gioi cam) et les autres lois religieuses applicables à leur catégorie. Ce sont de simples adeptes, appartenant au degré inférieur (Ha Thua).
2.- Ceux qui suivant le régime exclusivement végétarien et se conforment, en plus des "cinq interdictions", aux "quatre principales observances" (Tu Dai Dieu Qui). Ils appartiennent au degré supérieur (Thuong Thua).

Art.14- Les adeptes du degré inférieur, ayant satisfait au régime "des dix jours", peuvent être admis à recevoir les premières notions de l'initiation dans des cellules dites de "méditation".
Art.15- Les dignitaires se recruitent parmi les candidats appartenant au degré supérieur. Les adeptes de cette catégorie doivent laisser pousser leur barbe et leur cheveux. Leurs effets d'abillement, simples et modestes, sont en contonnade blanche ou teintée de la couleur symbolique de la branche à laquelle ils appartiennent.

Chapitre III
De la création des paroisses

Art.16- Toute localité comptant plus de 500 fidèles est érigée en paroisse avec son oratoire et son dignitaire.

Art.17- La création d'une paroisse est subordonnée à l'autorisation du Giao-Tong sous l'autorité duquel elle est placée.

Art.18- Les adeptes doivent obéissance aux ordres et commandements du chef de leur paroisse.

Art.19- Ils sont tenus de se réunir à l'oratoire les jours de la nouvelle et de la pleine lune, tant pour assister  aux grandes cérémonies que pour entendre les sermons.

Art.20- Tout dignitaire desservant une paroisse doit y célébrer l'office divin quatre fois par jour : à six heures du matin, à midi, à six heures du soir et à minuit.

Une sonnerie de cloche annonce l'heure de chaque cérémonie.

Chapitre IV
Les cinq interdictions

Art.21- Une fois convertie, tout fidèle doit veiller à l'amélioration de son caractère et de sa conduite en observant les cinq interdictions suivantes :

1. - Ne pas tuer les êtres vivants ;

2. - Ne pas être cupide, c'est-à-dire ne pas piller, prendre de force, escroquer, emprunter avec intention de ne pas rendre, receler une chose volée, garder des objets trouvés, s'approprier un bien au préjudice d'un autre, se livrer aux jeux d'agent;

3. - Ne pas commettre d'acte de luxure, c'est-à-dire ne pas jouir de la femme d'un autre, courir les filles perdues, pousser à des actes incestueux, s'énamourer des belles femmes, exciter à l'amour par des paroles cajôleuses.

4. - Ne pas faire grande chère, c'est-à-dire éviter toute débauche de table, se garder de l'ivresse qui trouble la raison en même temps que l'ordre public, ne pas penser au goût des boissons enivrantes, ni à celui des mets recherchés.

5. - Ne pas pécher en parole, c'est-à-dire ne pas tromper, altérer la vérité, se vanter,  parler des torts d'autrui, se moquer des autres, pousser à la haine et au procès, prononcer des paroles injurieuses, blasphémer contre la religion, manquer à la parole donnée.

Chapitre V
Des quatre principales observances

Art.22.- La pratique de la vertu et la rectitude de la conduite doivent avoir pour base les quatre principales observances mentionnées ci-après ;

1. - Obéir aux ordres de ses supérieurs, accepter sans honte les bonnes suggestions de ses inférieurs, se montrer poli envers tout le monde, reconnaître franchement ses torts et s'en repentir ;
2. - Ne pas tirer vanité de ses talents, s'oublier pour les autres, les aider à pratiquer la religion, se garder des rancunes personnelles, ne pas cacher les mérites des sages ;

3. - Être d'une honnêteté absolue dans les questions d'argent, ne pas manquer de convenances à l'égard des supérieurs. Que les premiers qui ont quelque chose à enseigner aux seconds, ne le fassent pas avec hauteur ; que ceux-ci, qui ont à déconseiller certains actes à leurs supérieurs, ne le fassent pas irrévérencieusement.

4. - Vis-à-vis d'un supérieur, garder toujours une attitude respectueuse, qu'il soit présent ou absent. Ne pas assister indifférent aux discussions qui s'élèvent entre colerigionnaires. Ne poit placer son intérêt personnel personnel au-dessus de l'intérêt général. Par soumission aux lois de la religion, ne pas contrarier ses supérieurs, ni désobliger ses inférieurs par une opinion trop personnelle.
Chapitre VI
De l'enseignement

Art.23.- Il sera créé dans la religion, des écoles pour l'enseignement classique et religieux.

Art.24.- La méthode d'enseignement aisi que l'organisation des écoles feront l'objet de dispositions spéciales.

Art.25.- Ne pourront être candidats à la dignité sacerdotale que ceux qui, indépendamment d'autres conditions, auront reçu le diplôme d'études délivré par ces écoles.

Chapitre VII
Des sanctions

Art.26.- Ceux des adeptes qui, pour des péchés véniels, auront enfreint les présents règlements, se verront infliger par leur chef de paroise, une sanction morale consistant à se mettre à genoux pendant tout le temps que mettent une ou plusieurs baguettes d'encens à se consumer, soit à réciter, dans la même attitude des prières en signe de repentir.

Art.27.- En cas de récidive ou pour des péchés plus graves, les coupables seront défférés au conseil de discipline.

Ce conseil comprendra :
1. - Dau Su ou un Phoi Su de la branche à laquelle appartiendra le pécheur, président;
2. - Deux dignitaires appartenant respectivement aux deux autres branches, membres.

Ce conseil peut prononcer l'excommunication du pécheur.

Art.28.- Tout différend entre adeptes même concernant la vie sociale, doit être  tranché à l'amiable par leur chef de paroisse.

Art.29.- Tout dignitaire qui aura enfreint les règlements religieux sera jugé par le "Conseil des Trois Doctrines".

Art.30. - Ce conseil sera présidé par le Giao-Tong assisté des trois Chuong-Phap, membres. Le Dau-Su de la branche à laquelle appartiendra le pécheur établira le réquisitoire. Un dignitaire du Hiep-Thien-Dai (Corps des Médiums) assurera la défense.

Art.31. - Ce conseil peut prononcer la rétrogradation ou l'excommunication du dignitaire coupable.
Chapitre VIII
De la promulgation des règlements

Art.32.- Il est accordé aux adeptes un délai de six mois, à dater de la publication des présents règlements pour leur permettre de s'y conformer strictement. Toutefois, un délai :

1.- d'un an est accordé aux fidèles pour leur permettre de renoncer aux professions proscrites par les règlements ;
2.- de deux ans est accordé aux dignitaires pour leur permettre de s'habituer au régime exclusivement végétarien.

A moins de modifications ultérieures par le Maître Suprême, toutes les prescriptions de l'ancien Code doivent être
intégralement observées.
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DEUXIÈME PARTIE
Règlement relatifs à la vie séculière

Toute personne admise à pratiquer la religion caodaïste, doit se conformer aux dispositions suivantes réglant sa vie séculière :
 
Article premier. - Ayant un même maître, on doit se considérer comme étant d'un même père. Il faut donc s'aimer, s'unir, s'entr'aider, se témoigner une mutuelle sincérité, se soutenir dans la pratique de la religion comme dans la vie sociale.

Art.2. - Entre coreligionnaires, oublier toute haine antérieure, éviter tout sentiment de jalousie, tout acte de rivalité ainsi que tout motif de procès ; se faire des concessions réciproques en vue d'une en tente parfaite ; en cas de dissention, s'en référer de plein gré à l'arbitrage du chef de paroisse.

Art.3. - Observer les Trois-Brides (Tam-Cang) et les Cinq-Relations (Ngu-Thuong) qui sont à la base de la doctrine confucéenne. Homme, on doit pratiquer essentiellement : la piété filiale, l'amour fraternel, la fidélité, la politesse et la probité. La femme doit observer particulièrement les Trois Conditions (Tam-Tung) inhérentes à son sexe : jeune, on doit être sous la puissancepaternelle : mariée, se soumettre au droit marital ; veuve, s'en rapporter à ses fils. Elle doit en outre acquérir les Quatre-Qualités (Tu-Duc), requises pour le ménage (cong), le maintien (dung), le langage (ngon) et la conduite (hanh).

Art.4. - Dans ses relations sociales,tout adepte doit avoir en vue : la conciliation, la douceur, le respect, la modestie et la condescendance.

Art.5. - Les coreligionnaires doivent entretenir les uns avec les autres de bonnes relations, resserer les liens de solidariré. Le décès et le mariage sont autant d'occasions d'assistance mutuelle que tout adepte, vivant encore dans le monde, ne doit pas négliger.

Art.6. - Le mariage étant l'acte le plus important de la vie, se marier entre coregionnaires est obligatoire. L'union des fidèles avec des personnes étrangères à la religion n'est tolérée qu'au cas où celles-ci consentent par avance à se convertir au Caodaïsme.

Art.7. - Huit jours avant les cérémonies nuptiales, un ban de mariage doit être affiché à l'oratoirede la paroisse de chacun des deux futurs époux, par les soins du chef de chacune des parties intéressées afin d'éviter toute contestation ultérieure.

Art .8. - Après les cérémonies nuptiales, les nouveaux mariés doivent se présenter à l'oratoire le plus proche pour recevoir le "sacrement du mariage".

Art.9.- A partir de promulgation du présent code, il est défendu aux fidèles de prendre une concubine. Toutefois, la mort de la femme donne au mari le droit de convoler en secondes noces.

Si la femme n'a pas d'enfant pour assurer à son mari sa postérité, celui-ci est autorisé à prendre une concubine sous réserve d'en obtenir le consentement spontané de la première.

Art.10. - Sauf le cas d'infidélité de la femme ou d'irrévérence de sa part à l'égard de ses beaux parents, le divorce est expressement interdit.

Art.11. - Il doit être donné aux nouveaux-nés un parrain et une marraine, qui prendraient soin d'eux au cas où ils viendraient à être orphelins.

Art.12. - Un mois après sa naissance, tout enfant doit être présenté à l'oratoire du lieu pour recevoir le "sacrement du baptême" en même temps pour être inscrit au régistre de naissance de la paroisse.

Art.13. - Les parents sont tenus d'envoyer leurs enfants, dans la période comprise entre 6 et 12 ans, à une école caodaïste où ils recevront l'enseignement classique et religieux.

Art.14. - Les coreligionnaires de chaque paroisse doivent, en cas de décès d'un des leurs, participer à ses funérailles en signe de condoléances à l'égard de la famille éprouvée.

Chaque paroisse doit avoir son cimetière.

Art.15. - Sur la demande de la famille en deuil, le chef de paroisse doit, en compagnie des fidèles du lieu, se rendre à la maison mortuaire, tant pour assister à la messe des morts, qui se célébrera conformément aux presciptions du Nouveau Code religieux, que pour accompagner ensuite le mort à sa dernière demeure.

Art.16. - Les cérémonies funèbres ne doivent pas occasionner de grosses dépenses, ni durer longtemps. L'usage de chars funèbres trop voyants est formellement interdit.Seule, la couleur blanche est admise comme signe de deuil. Point de festins pompeux, qui contrasteraient avec les démonstrations pieuses que nécessite la circonstance.

Art.17. - Les victuailles doivent être exclues du culte des mort; seules, les offrandes à base végétarienne sont admises.

La musique rituelle, si l'on en fait usage, doit être conforme aux prescriptions du Nouveau Code religieux.

Les vêtements de deuil doivent être conformes aux modèles traditionnels.

Art.18. - Les cérémonies pour le salut de l'âme, ont lieu le 81ème jour de la mort, ainsi que celle de la 1ère et de la 2ème années de deuil, doivent se célébrer à l'oratoire du lieu du défunt. Sur la demande de la famille, les fidèles de la place doivent prendre part au service des prières.

Art.19. - Les fidèles de chaque paroisse viendront, s'ils le jugent à propos, en aide pécuniairement à l'un des leurs que l'infortune aura frappé.

Art.20. - A compter du jour de la promulgation du présent Code, il est formellement défendu aux adeptes d'exercer toute profession pouvant porter atteinte à la vie animale ou aux bonnes mœurs.

Sont également interdits; la rédaction ou la publication des ouvrages pornographiques, le commerce des liqueurs alcooliques, de l'opium et de tout produit toxique capable de nuire à la santé morale et physique de l'homme.

Ceux des adeptes exerçant les professions ci-dessus proscrites, sont mis en demeure de les abandonner.

Art.21. - Les adeptes doivent se vêtir avec économie, suivant leur condition sociale ; il leur est recommandé l'emploi des vêtement en cotonnade et la diminution graduelle de l'usage des soieries.

Art.22.- Les adeptes doivent ramener à leurs devoirs ceux des leurs, qui auront contrevenu à une ou plusieurs dispositions des articles préciter.

En cas d'insuccès, ils  en saisiront leur chef de paroisse, qui interviendra pour rappeler les contrevenants à l'ordre.

Art.23. - En cas de récidive ou d'obstination dans leur inconduite, ceux-ci encourront l'excommunication prononcée par le Conseil de discipline.

Avis en sera affiché à l'oratoire intéressé.
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TROIXIÈME PARTIE
De la cellule de méditation

La cellule de méditation est le lieu où les fidèles sont admis pour recevoir l'initiation

Tout adepte qui demande à y être admis doit se conformer aux prescriptions suivantes :

Art.1. - Il doit avoir satisfait à ses devoirs moraux (Nhon-Dao) et au régime exclusivement végétarien pendant plus de six mois.

Art.2. - Il doit être présenté par un adepte jugé plus vertueux que lui.

Art.3. - Toute communication écrite avec l'extérieur lui sera interdite, sauf avec ses parents, à condition d'être lue d'avance par le Supérieur de l'établissement.

Art.4. - Il doit refuser l'accès de l'établissement é tout invidu étrager à la religion, qu'il soit fonctionnaire ou parent d'adepte.

Art.5. - Il doit s'interdire toute conversation avec les personnes du dehors ; toutefois, il pourra recevoir la visite de ses parents ou enfants, après qu'il en aura reçu l'autorisation du Supérieur.

Art.6. - Il doit s'abstenir de chiquer du bétel, de fumer du tabac et de manger quoi que ce soit en dehors des repas servis par l'établissement.

Art.7. - Il doit avoir l'esprit calme, la conscience  tranquille. Il doit vivre en bon accord avec ses camarades de cellule et éviter toute conservation à haute voix ; il doit les aider dans la pratique religieuse.

Art.8. - Il doit obéir à toutes injonctions du Supérieur et pratiquer les exercices spirituels d'après les prescriptions horaires, qui lui auront été fixées par ce dernier.

LA RAISON MÉTAPHYSIQUE
DES
CINQ INTERDICTIONS

Notre Code religieux prescrit aux adeptes de tous ordres l'observance intégrale des Cinq Interdictions. Mais ce ne sont là que des préceptes d'ordre purement moral. Nous essayons de donner aujourd'hui la raison métaphysique de ces Interdiction en nous basant sur les enseignements que nous avons reçu de motre Grand Maître.

I. - NE PAS TUER LES ÊTRE VIVANTS

Tous les être, qu'ils soient du règne minéral, végétal, animal ou humain, sont animés d'une étincelle divine, qui constitue un centre de conscience. Tout ce qui a vie, vient de Dieu. Dieu est donc le Père de la Vie. Aussi son amour pour tous les être vivants est-il sans bornes.
La Vie universelle se manifeste sur tous les plans du Cosmos ; les êtres en qui elle se manifeste peuvent être comparés aux diverses branches d'un arbre qui représenterait la source de cette vie : Dieu. Or, chaque branche d'arbre doit attendre un temps déterminé  pour porter des fleurs, qui renferment la semence nécessaire à la production et à la multiplication de l'espèce. Ceuillir une fleur en cours d'épanouissement, c'est donc l'empêcher de continuer son évolution.

De même, tout être venu au monde est destiné à évoluer en une période de temps déterminé d'avance. En portant atteinte àsa vie, on entrave son évolution et l'on s'expose, de ce fait, à subir un terrible karma. Et qui sait si cet être ne ne porte pas en lui l'essence d'une entité supérieure envoyée en expiation ici-bas ?

Ne tuons donc aucune être vivant.

II. - NE PAS ÊTRE CUPIDE

Lorsque Dieu créa  les hommes, il leur donna un corps astral fait à son image (C'étaient les hommes de la première race (race adamique) symbolisés dans le Christianisme par Adam.).  Vivant d'abord de la vie astrale, ils n'étaient pas astreints àla nécessité de se nourrir et de se vêtir. Peu àpeu, cédant aux attraits du monde matériel,ils finirent par vivre d'une existence matérielle. Ils sentirent alors le besoin de se nourrir ( C'est ce qu'affirme probablement la Bible lorsqu'elleenseigne qu'Adam goûta au fruit défendu.) de se vêtir et de s'adonner à la sensualité. Ainsi se produisit leur chute dans la matérialité d'où naquit l'instinct de possession et de domination.
Or,ils avaient reçu de Dieu tout les biens de la terre, qu'il devaient se partager fraternellement. Mais, poussés par la cupidité, ils se les disputèrent et se les approprièrent les uns au détriment des autres.

D'autre part , Dieu leur avait également accordé un certain pouvoir dont ils devaient user pour exercer les uns sur les autres un contrôle mutuel, afin de se guider dans la voie de la Vertue divine. Mais entre les mains d'une catégorie de puissants, ce pouvoir devint une arme de domination, qui assujettit l'humanité à l'esclavage. Pour dominer autrui, que firent et que font les hommes ? Ils emploient tous les moyens illicites pour y arriver, d'où les luttes qui s'élèvent entre eux,établissant ainsi la loi du plus fort, en violationde la justicedivine. Telle est la cause de la tragédie humaine.

Quaand la cupidité pénètre dans un cœur humain, elle en  dénature tous les sentiments. Pénètre-t-elle dans une maison, elle en désorganise l'administration. Pénètre-t-elle dans une nation, elle en corrompt le gouvernement. Pénètre-t-elle enfin dans le monde entier, elle en écarte tous les Esprits purs.

La cupidité est donc un grand péché à éviter.

III. - NE PAS FAIRE GRAND CHÈRE

A. - Ne pas manger de la chair animale.- Chaque être humain possède deux corps : un corps matériel et un corps fludique, que nous appelons avec nos frères spirites occidentaux, périsprit. Comme ce périsprit participe de la nature du corps matériel (D'après Allan Kardec, la substance du périsprit est puisée dans le fluide universel, qui le forme et l'alimente. Cette conception présente avec le nôtre une contradiction apparente, du moins pour toute personne qui n'admet pas l'unité de la matière.), on l'appèllent encore corps semi-matériel. Cette appellation est d'autant plus juste que le périsprit, invisible à l'état normal, peut se rendre parfois visible ainsi qu'en témoignent les phénomènes de matérialisation réalisés dans les séances de spiritisme. Prenant exactement, telle une matière en fusion jetée en moule, la forme du corps matériel qu'il interpénètre, il ne peut être pur que si ce dernier, qui est intimement en rapport avec lui, est également pur. Ses pouvoirs transcendants s'obtiennent par la purification mystique des trois éléments constitutifs de l'homme (tinh, khi, than). Le périsprit de tout ascète ayant atteint la voie (dac dao), ne peut aspirer à l'immortalité s'il manque dans sa constitution l'un quelconque de ces éléments. Ceux-ci doivent acquérir, pour permettre au périsprit de s'élever dans les hautes régions célestes, un certain degré de pureté et d'affinité tel qu'il leur permettre de s'identifier avec les fluides éthérés de ces plans supérieurs (Tien Thien Khi). Mais ces fluides sont chargés d'électricité statique.

Si, en nous livrant à l'entraînement mystique, nous mangeons encore de la chair animale, nous risquons d'incorporer à notre périsprit des éléments impurs, qui entraventson ascension. De plus, ces éléments impurs sont bons conducteurs d'électricité. Tout périsprit qui en est chargé, ne peut s'élever au-delà de l'atmosphère terrestre, sans être détruit par la foudre.

C'est pourquoi, il est expressément recommandé à tout ascète un régime d'alimentation exclusivement végétarien.

B. - Ne pas boire d'alcool.- Pourquoi devons nous éviter de boire l'alcool ?

Le corps physique de l'homme est constitué par une masse considérable d'êtres vivants infiniment petits, que la science officielle appelle des cellules, par comparaison avec les alvéoles des ruches d'abeilles. Les organes qui en font partie intégrante résultent également de lagglomération du groupement de ces cellules, élément constitutif de l'organisme. Or le fonctionnement de l'organisme est dû à cette énergie vitale (Khi en annamite, prana en sanscrit.) qui anime le corps physique et le périsprit et qui est la manifestation de la vie universelle dans le microcosme.

Cette introduction faite, examinons maintenant comment l'alcool exerce ses effets nocifs tant sur le corps physique que sur le périsprit.

1.- Effets nocifs de l'alcool sur le corps physique.
Ingéré dans l'estomac, l'alcool est absorbé par le sang qui le ramène ensuite au cœur dont, par ses propriétés excitantes, il stimule le fonctionnement. La circulation se fait alors plus active, plus pressante qu'à l'état normal, de sorte que le sang, arrivant aux poumons n'a pas suffisamment de temps pour se purifier au contact de l'air aspiré. Il en résulte une accumulation morbide de matières impures déposées par le liquide rouge dans les cellules vivantes. Celles-ci, en s'en nourrissant, s'en trouvent affectées et dépérissent de jour en jour. D'où l'affaiblissement du corps physique, qui finit par se consumer. Tel est le cas de certains paralytiques dû à l'abus de l'alcool.

2. - Effets nocifs de l'alcool sur le périsprit.
Le peririsprit, disions nous, interpénètre le corps physique et l'enveloppe de ses fluides. Son centre vital se trouve au cerveau et son centre astral sur la fontanelle (Ne-Huon-Cung en Annamite, brahma l'andhra en Sanscrit.). C'est sur ce dernier centre  que le Producteur spirituel (Ho-Phap) reste posté pour veiller sur l'égo de l'ascète jusqu'au jour où celui-ci aura atteint la complète initiation.

Or l'effet excitant de l'alcool, qui s'étend jusqu'au cerveau le congestionne, provoquant ainsi des troubles dans le périsprit, troubles qui, au grand préjudice  de la vie ascétique, détruisent l'accord mystique qui s'est établi chez l'adepte. De plus, pendant ces troubles périspritaux, celui-ci laisse la porte ouverte (le centre astral) aux Esprits pervers qui, prenant possession de son corps et exerçant leur empire sur lui, le poussent à des actes répréhensibles, qui pourraient le conduire à la perdition.

C'est pourquoi notre Grand-Maître nous a formellement défendu de boire de l'alcool.

IV. - NE PAS COMMETTRE D'ACTE DE LUXURE.

Le corps de l'homme, disions-nous, est constitué par une masse considérable d'êtres vivants. IL en est de même des végétaux dont il se nourrit, tels que les légumes, les arbres fruitiers, les céréales, etc..., car s'il en était autrement, comment pourraient-ils vivre, croître et conserver leur fraîcheur ? S'ils se dessèchent et se désagrègent, c'est que la vie s'en est retirée. Il faut remarquer que la cuisson n'est qu'un procédé antiseptique, car les cellules vivantes des substances alimentaires, soumises ainsi à l'action du feu, ne périssent pas à une si basse température. Les aliments, après avoir subi dans l'estomac un premier travail d'élaboration, se transforment en un liquide (chyle) qui, à son tour, se transforme en sang.Le sang contient donc une grande quantité d'êtres vivants qui, par l'effet de la conception, peuvent prendre une forme humaine (Ainsi s'explique la procréation de l'espèce humaine).
La luxure entraînant l'élimination d'un grand nombre de ces êtres, qui périssent ainsi  avant terme, est donc un grand péché que nous devons éviter sous peine de nous attirer un cruel karma.

V. - NE PAS PÉCHER EN PAROLES

La révélation nous apprend que Dieu prépose un Esprit-guide à la garde de chaque vie humaine. Cet Esprit d'une impartialité rigide, est, de par sa mission, sans cesse en relation avec les Etres parfaits des hiérachies supérieures pour rendre, devant le Conseil des Seigneurs du Karma (Toa Phan Xet), un compte aussi détaillé que possible de toutes nos actions bonnes et mauvaises : C'est ainsi que le compte de tous les actes humains, constitués en mérites et démérites, est inévitablement réglé par la grande Loi Karmique. De plus, cet Esprit préposé à notre garde, a également pour mission de nous instruire de ses inspirations. Les hommes, dans leur pauvre et insuffisant langage, l'appellent Conscience. Or, avant que nous cherchions à tromper les autres par nos mensonges, nous aurons déjà trompé notre Conscience, c'est-à-dire notre Esprit-guide. Celui-ci enregistre non seulement toutes nos actions, mais encore toutes nos paroles, fussent-elles non encore traduites en actes, Car, aux yeux des Seigneurs du Karma, les péchés de la langue, en temps que péchés, sont aussi punissables que ceux provenant d'un fait accompli.
Aussi devons-nous observer la plus grande circonspection dans nos paroles comme dans nos actes.
FIN
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